Dans la continuité de ces travaux, Etienne Rey explore toujours plus loin les liens « art, sciences et technologie » à travers sa nouvelle création Diffraction - expansion d’un son dans l’espace. Diffraction est une sculpture en suspension composée d’une multitude de plaques de matière transparente et réfléchissante. L’installation met en jeu notre perception de l’espace par des phénomènes de résonance et de réflection de la lumière.

Chaque lieu d’exposition donne à expérimenter et à élaborer, in situ, de nouvelles formes. Sculpture-lumière, Diffraction deviendra pour accès(s) une sculpture sonore. Etienne Rey élaborera le volume et la forme de sa pièce à partir de l’interprétation graphique d’un son produit par le musicien Mathias Delplanque. 

Control Room est une installation lumineuse et sonore qui place le visiteur dans la salle de contrôle d’une firme imaginaire. Il est immergé dans un espace sonore spatialisé, en face d’un alignement de voyants lumineux rouges surdimensionnés. Il assiste à une chorégraphie lumineuse, qui retranscrit les flux sonores préalablement captés dans l’imprimerie du journal L’Alsace à Mulhouse. Martèlements, grincements, grondements sourds, rythmiques de rotatives, ronronnements de moteurs, le tout entrecoupé d’éclats de voix, animent et contrôlent l’intensité des lumières rougeoyantes qui clignotent de tous côtés, évoquant autant une discothèque, qu’une forge infernale.

Création le 19 mars 2009 à La Filature Scène nationale de Mulhouse dans le cadre du festival TRANS(E) 09. Conception réalisation musique Cécile Babiole / Logiciel et système électronique Soixante circuits / Prise de son Eric Ropars / Remerciements au journal L’Alsace / Coproduction La Filature, Scène nationale de Mulhouse et les Ondes, avec le soutien de l’Atelier sonore.

Le visiteur est invité à traverser un rideau de fils de satin sur lequel sont projetées l’empreinte lumineuse d’un corps mu par un élan ascensionnel. Éphémère et dynamique, chaque élévation est associée à la perspective de la chute : dès lors que l’image d’un corps se fige dans un fragile instant d’équilibre, elle retombe pour disparaître à nouveau. Cette oeuvre fait référence à la notion de "gravité paradoxale" de Roberto Juarroz (1993) : "symétriquement de la chute, il y a dans l’homme un élan vers le haut. La pensée, le langage, l’amour, toute création participent de cet élan".

Soutenu par CALQ (Montréal, QC, Canada), Pépinières européennes pour jeunes artistes, Unesco Culture - Bourse Aschberg, Changdong national art studio, Musée national d’art contemporain de Séoul.

Entre beauté énigmatique et présence inquiétante, entre Peter Pan et le Petit Prince de St Exupery, le visiteur suit la progression d’un petit personnage dont la lumière coule de ses yeux, comme des larmes. En référence à une théorie répandue dans l’Antiquité selon laquelle la vision consistait en un rayon de lumière émis par l’œil (le quid), cette œuvre donne à découvrir un monde désertique, parfois proche du paysage lunaire.

Soutenu par Service culturel Ville de Beauvais, Espace Culture Multimédia Le Labo, Drac Picardie.

La petite phrase se présente sous la forme d’une enseigne lumineuse, comme on en voit dans la rue au-dessus des magasins. Mais cette enseigne est dotée d’une étrange charge affective. L’artiste donne à la phrase lumière une profondeur existentielle. L’injonction « N’ayez pas peur » est une universelle, elle rappelle plusieurs passages des Evangiles. L’œuvre fait écho à une autre enseigne lumineuse de Pernot : Vous ne mourrez jamais.

Production septembre 2010 : Courtesy galerie Odile Ouizeman, Paris

La table tangible ou musitable est un exemple de synthétiseur modulaire interactif tactile. Le public est invité à manipuler des objets sur une table interactive rétro-éclairée afin de générer du son et de la lumière. A chacun sa partition, le jeu est simple, chaque déplacement d’un objet provoque une modulation de fréquences.

Cette oeuvre fait référence au praxinoscope de Reynaud (1877), appareil de projection inspiré de la lanterne magique qui fonctionnait grâce à une manivelle. En l’absence de spectateur, la vidéo ne montre qu’une mer légèrement éclairée à l’horizon. Lorsque quelqu’un pénètre la zone de sensibilité de l’installation, les rayons d’une lumière zénithale commencent à balayer la surface de l’eau, accompagnés, si le spectateur continue à se déplacer, d’un voilier blanc presque translucide, tel un vaisseau fantôme ou une apparition spectrale. S’il n’y a plus de mouvement dans la salle, le bateau retourne au néant. Ainsi, le phénomène de l’apparition est mis en relief par cette allusion aux origines du cinéma.

Soutenu par Service culturel Ville de Beauvais, Espace Culture Multimédia Le Labo, Drac Picardie.

Ces films sur le paysage reposent naturellement sur un rapport à première vue littéraire vis-à-vis de l’histoire du paysage dans l’art. Le scénario, dicté par la géographie des lieux est simple, la narration se place dans les transformations que subit l’image. D’abord et à priori naturaliste, elle met en valeur le paysage, sa plasticité, puis elle devient moins objective, plus impressionniste, la lumière dessine, et finalement le paysage devient abstrait. Il est question d’un renversement du paysage, d’abord décor extérieur, il se transforme en espace intériorisé, totalement expressif et abstrait.

Les films : Après le feu, 2010 Le Passage, 2009 Paulliac, Margaux, 2008Le soleil de Patiras, 2007 Uishet, 2005/2007