Deux droites parallèles se rejoignent à l’infini
Aurélie GaronFR
Installation vidéo et sonore, 2004
Des voix s’élèvent dans le noir. Elles distillent des rêves empreints d’inquiétude et des histoires qui circulent, s’entrecroisent ou se heurtent. L’homme y est aux prises avec le monde. De la lumière surgit parfois. Ces paroles donnent à entendre un monde fuyant et mouvant. Un territoire qui se dérobe. Différents espaces-temps sont mis en regard. Ils se disloquent.
Cette pièce prend forme autour de la perception du visible. De son chaos. De notre contingence brute au milieu du monde. Les paroles sont liées à la conscience d’un monde perçu et à des expériences sensorielles. Elles apparaissent hantées par ces existences. Elles sont parcourues en filigrane par un sentiment d’écart au réel. Une érosion du visible. Elles portent en creux un point d’inquiétude, de suspens. L’espace se trouve alors tissé de ces voix et de béances. Ce serait une manière de dire le sensible. Son tremblement.